Atelier de Capitalisation des Phases 1, 2 et 3 du Projet SIGNAL : Bilan et Perspectives pour une Meilleure Résilience Humanitaire

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Depuis plusieurs années, l’Afrique de l’Ouest fait face à des défis majeurs liés à la gestion des crises humanitaires, des catastrophes naturelles et des situations d’urgence. Des pays comme le Togo, le Bénin et le Burkina Faso sont particulièrement vulnérables, avec des infrastructures souvent inadéquates et des capacités locales limitées.
C’est dans ce contexte qu’est né le projet SIGNAL, piloté par Handicap International (HI) à travers son unité opérationnelle ATLAS Logistique, avec pour objectif d’améliorer la résilience des communautés via une meilleure gestion logistique humanitaire.

Contexte du Projet SIGNAL

Le projet SIGNAL a été conçu pour répondre aux lacunes en matière de gestion logistique humanitaire dans les pays de la région SAHA (Bénin, Burkina Faso, Togo). Ces pays sont régulièrement confrontés à des crises humanitaires telles que les inondations, incendies, crises sanitaires, et conflits, qui affectent les infrastructures logistiques essentielles et rendent la fourniture de l’aide plus difficile.

Objectifs principaux du projet SIGNAL

  • Améliorer la planification et l’opérationnalisation des réponses d’urgence via une collecte et une analyse de données logistiques.
  • Développer l’Indice de Vulnérabilité Logistique (IVL), un outil permettant d’évaluer les infrastructures vulnérables.
  • Étudier l’accès et l’environnement logistique local pour mieux connaître les infrastructures locales.
  • Mener un plaidoyer continu pour sensibiliser les décideurs à l’importance de la logistique humanitaire dans la gestion des risques de catastrophe.

Participants à l’Atelier de Capitalisation

L’atelier de capitalisation a réuni une diversité d’acteurs impliqués depuis la première phase du projet SIGNAL :

  • Organisations humanitaires internationales,
  • ONG locales,
  • Autorités étatiques,
  • Collectivités locales,
  • Agences nationales de protection civile (ANPC).

Cette diversité a permis de garantir une large représentation des parties prenantes et d’assurer une vue globale sur l’impact du projet.

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Cérémonie d’Ouverture

La cérémonie d’ouverture a été marquée par plusieurs interventions :

  1. Discours de l’adjoint au maire de Kozah 1

Il a souligné l’importance du projet SIGNAL pour la région de la Kara et félicité les résultats obtenus lors des trois premières phases. Il a également encouragé une participation active des parties prenantes à l’atelier.

2. Allocution du directeur de Handicap International

Il a rappelé les défis rencontrés et a remercié les partenaires locaux pour leur engagement. Il a exprimé l’espoir que l’atelier permette de formuler des recommandations pour améliorer l’efficacité des futures interventions.

3. Interventions du représentant de l’ANPC

Il a insisté sur la nécessité de renforcer la prévention et la préparation aux urgences pour minimiser l’impact des catastrophes. Il a émis le souhait que les recommandations issues de l’atelier contribuent à une amélioration des phases précédentes.

Bilan des Phases 1, 2 et 3 du Projet SIGNAL

Lors de la session de présentation, les participants ont reçu un état des lieux complet des réalisations depuis 2021.

  • Phase 1 : Collecte et Analyse des Données Logistiques

Cette phase pilote a permis la collecte et l’analyse de données dans les régions cibles. Les infrastructures vulnérables ont été identifiées et des évaluations des besoins logistiques ont été réalisées.

  • Phase 2 : Renforcement et Implémentation des Outils Logistiques

Deux outils majeurs ont été introduits : l’Indice de Vulnérabilité Logistique (IVL) et le Diagnostic de Résilience Logistique (DRL). Ces outils ont aidé à évaluer les capacités des infrastructures et à développer des stratégies d’amélioration.

  • Phase 3 : Capitalisation et Préparation à la Sortie

Cette phase s’est concentrée sur la documentation des bonnes pratiques et la préparation de la phase 4, qui sera dédiée au transfert des compétences aux acteurs locaux.

Travaux de Groupe : Recommandations pour la Phase 4

Les participants ont été divisés en quatre groupes, chacun se concentrant sur un aspect clé de la prochaine phase du projet.

Groupe 1 : Cartographie des Zones d’Intervention

Objectif : Définir les zones cibles pour la phase 4 et établir un profil logistique détaillé.

Groupe 2 : Évaluation des Infrastructures Logistiques

Objectif : Améliorer l’évaluation des routes et ouvrages de franchissement, essentiels pour la continuité de l’aide humanitaire.

Groupe 3 : Stratégie de Communication et Plaidoyer

Objectif : Sensibiliser les décideurs locaux et nationaux aux enjeux de la logistique humanitaire à travers des campagnes de communication.

Groupe 4 : Partenariats et Collaboration

Objectif : Renforcer les synergies entre les acteurs locaux et internationaux, et améliorer la coopération pour des réponses humanitaires plus efficaces.

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Recommandations Clés

Les groupes de travail ont formulé plusieurs recommandations pour la phase 4 :

  1. Intégration des résultats dans les plans de contingence régionaux : Les outils développés par SIGNAL doivent être utilisés pour améliorer les plans de préparation aux urgences.
  2. Renforcement des synergies locales : Une meilleure coopération entre les acteurs locaux et internationaux est nécessaire pour assurer une réponse rapide aux crises.
  3. Amélioration des infrastructures logistiques : Il est impératif de renforcer les infrastructures afin de garantir une continuité dans les interventions, notamment dans les zones difficiles d’accès.

 

Conclusion

L’atelier de capitalisation a permis de dresser un bilan des trois premières phases du projet SIGNAL, d’identifier les points à améliorer et de préparer le terrain pour la phase 4. Cette nouvelle étape se concentrera principalement sur le transfert de compétences aux acteurs locaux afin d’assurer une plus grande autonomie dans la gestion des crises humanitaires.
Le projet SIGNAL, avec son approche collaborative et inclusive, est un exemple de réussite pour la gestion des crises humanitaires en Afrique de l’Ouest. Grâce aux recommandations émises lors de cet atelier, il continuera à jouer un rôle clé dans la préparation aux catastrophes et la résilience des communautés locales.